CORSAIRE
15 Décembre 2024
Jeune Louis XIV
Suite et fin de de la quatrième paragraphe
A la fin des années 1660 sont lancés les trois-ponts de prestige / Royal Louis (1668 ) Dauphin Royal (1668 ) ou Soleil Royal / (1669 ) qui surpasse les autres navire en puissance de feu . En 1670 la France adopte le système anglais de répartition en rang des vaisseaux suivant l'importance de leur artillerie .
Avec six ans de moyenne d'âge cette première flotte de Louis XIV est jeune . et loin d'être parfaire . Des défauts qui s'explique par la grande jeunesse de cette flotte qui a grandi vit et par le faite que chaque bâtiment est un produit unique quasi artisanal sans technologie comme aux maître charpentiers de l'époque ( ce qui par ailleurs est la norme dans toute l'Europe ) .
Chacun d'eux a sa méthode et mélangeant savoir-faire et empirisme tel ce maître qui écrit anonymement vers 1670 qu'il a dessiné les plans d'une frégate légère en s'inspirant des formes de certains poissons
Frégate légère de 40 canon
II faudra atte 1683 année de la mort de Colbert pour que le maître charpentier Coulomb rédige le premier manuel de construction . le Roi qui choisit lui-même le nom de ses bâtiments à partir de 1671 fixe même leur durée de vie qui effectivement le cas pour certains d'entre eux et même au-delà pour les plus réussis .
Charles Augustin Coulomb Maître charpentier
A cette flotte s'agrège une quarantaine de galères basées presque toutes à Marseillais sous les ordres du duc de Vivonne .
Duc de Vivonne
Ces navires bas sur l'eau lents peu armés contraints depuis toujours à faire de la navigation côtière ne sont pas aussi inutiles qu'on a pu le dire à condition de ne pas sortir de la Méditerranée .
Pouvant naviguer sans vent ou à contre vent les galères preuve remorquer les vaisseaux à l'occasion ou mener des missions de garde-côte.
Dans les eaux littorales peu profondes elles reste utiles pour lutter contre la piraterie barbaresque . Elle ont aussi pour avantage de nécessiter très peu de matelots tandis que chiourme fournit une main d'œuvre peu chère .
L'essentiel de leur utilité est ailleurs : ce sont de rutilants navires de prestige destinés par leurs élégantes croisières à montrer le faste de la monarchie .
La galère
La galère sert d'instrument diplomatique de représentation L'Espagne étant encore vers 1660 l'adversaire auquel on se réfère la Réale du Roi de France se doit d'être aussi grande aussi belle aussi rapide que la Réale du Roi d'Espagne .
C'est aussi pour cela que l'objectif de quarante unités a été fixé : il s'agit d'égaler ou de surclasser en nombre les galères ibériques .
Les galères sont aussi des bagnes flottants qui vont mobiliser des dizaines de milliers de forçats jusqu'à leur suppression en 1748 .
Galerie : Quelques aspects de la première marine de Louis XIV
Un vaisseaux d'une quarantaine de canon les chantiers navale lance d'abord des bâtiments moyennement armés avant de monter peu à peu en puissance
Un gros vaisseaux à deux ponts de 70 canons commandé en Hollande vers 1666 par Colbert en attendant de maîtriser la construction de ce type de bâtiment
A la fin des années 1660 les arsenaux ont assez d'expérience pour construire les premiers trois-ponts de plus de 100 canon comme le Dauphin Royal
Compte tenu de la rapidité avec laquelle la flotte a été construite certains vaisseaux souffrent de gros défauts comme le Royal Louis qui navigue très peu
Galère la Réal vaisseaux s'agrègent en Méditerranée une quarantaine de galères . Ce sont fondamentalement des navire prestige et de représentation
Les équipages problèmes du recrutement et l'encadrement
Secondé par Usson de BONREPAUS Colbert met progressivement en place le système des classes . L'idée générale est de recenser tous les marins dont la France dispose pour pouvoir les appeler au service en faisant tourner les effectif un an sur trois ou sur cinq selon les régions en échange de quoi ils bénéficie d'avantages divers : exemptions fiscales assistance médicale gratuite pour eux et leurs famille pensions versées par la Caisse des invalides de la marine en cas de blessure au service du Roi .
D'abord expérimenté avec prudence entre Loire et Gironde le système qui s'apparente à un véritable service militaire est mis en place sur toutes les côtes entre 1668 ( recensement général ) et 1673 ( création de la Caisse des invalides ) .
Son succès est plus que mitigé . Si le recensement se passe sans mal en Bretagne région pauvre ou la perspective de toucher une demi-solde en cas de non-emploi sur la flotte royale séduit les marins il n'en est pas de même ailleurs .
Des manifestations voire des émeutes sont signalées dans le Béarn et sur les côtes provençales a Marseille notamment ou les agents recenseurs sont menacé de mort .
En Normandie le Havre leur ferme ses portes / A Dieppe les inscrits se cache dans le voisinage .
Portrais d'un marin loup de mer
L'administration royale devra de facto maintenir la Presse même si le système des classes régulièrement remanié puis rebaptisé Inscription maritime durera jusque dans les années 1960 (?) ce qui prouve son utilité malgré une naissance très difficile .
Cet enregistrement des marins nous apprend que la France des années 1660 dispose de 50 000 matelots ce qui est peu . La Hollande en a 40 000 mais sa population n'est que de 2 millions contre 20 millions pour la France .
L'Angleterre qui a 5 millions d'habitant à cette époque aligne 60 000 à 70 000 matelots . Si on élargit ces statistiques aux gens de mer c'est-à-dire aux mousses de moins de 16 ans aux novices aux soldats susceptible d'être embarqués au personnel des ports / charpentier / tonneliers / caliers / calfats / cordiers / cordonniers / valet / écrivains … ) et aux bateliers d'estuaires / et de rivières le royaume peut compter sur 80 000 personnes supplémentaires .
La Hollande a autant de gens de mer que la France mais L'Angleterre bien plus : 120 000 à 140 000 .
Ces chiffres disent tout de la fragilité du capital humain dont dispose le Roi et sont ministre face aux pays dont les traditions navales sont bien plus anciennes et solides que celles de la France .
Autre curiosité : alors qu'avec l'augmentation régulière de la population européenne et du trafic maritime au XVIIe - XVIIIe siècle le nombre de matelots et de gans de mer ne va pas cesser d'augmenter partout en France il ne bougera pratiquement pas jusqu'au début dut XIXe siècle .
II faudra attendre 1900 pour arriver à 100 000 gens de mer dans un pays qui flirte avec les 40 millions d'habitants .
Registre des inscrits maritimes de Bretagne en 1671 . Pour disposer d'équipage abondants sans recourir à la presse Colbert fait recenser tout les homme sont rangés par classes susceptibles d'être appelées au services à tour de rôle en fonction des besoins et bénéficie en échange d'une forme de protection sociale
Reste la question du commandement et du recrutement des officiers sujet sur lequel le Roi et Colbert sont confrontés à des choix délicats . En 1626 Richelieu avait supprimé la dignité d'Amiral de France et le cardinal s'était fait donner les pleins pouvoirs par Louis XIII avec le titre de grand maître chef et surintendant de la navigation et commerce de France .
Louis XIII Roi de France
Cardinal Richelieu
Jean Armand Maillé - Brézé
Portrait de César de Vendôme
Tout avait bien fonctionné du vivant de Richelieu et de son neveu le brillant Maillé - Brézé . La situation avait commencé à se dégrader lorsqu'en 1650 César de Vendôme avait reçu cette grade maître en cadeau .
Selon un processus bien connu de l'Ancien Régime qui voyait sans cesse renaître les féodalités ce grand noble avait transformé peu à peu cette dignité en bien quasi patrimonial et en puissance indépendante du pouvoir central . Disposant du droit de nommer et promouvoir les officiers il avait installé partout une clientèle personnelle sans compétence .
En 1665 son fils le duc de Beaufort récupère la grande Maîtrise avec l'accord du jeune souverain… qui s'en mord aussitôt les doigts car le désordre et la gabegie subsistent jusqu'au décès du duc en 1669 .
Colbert et le Roi profitent de la mort en 1669 du duc de Beaufort dernier grand-maitre de la navigation pour réorganiser le commandement et le reprendre en main
Le Roi supprime aussitôt la charge et celle d'Amiral confié à un enfant de deux ans ( le petit compte de Vermandois ) n'est plus qu'honorifique . la réalité du pouvoir revient enfin au Roi et à Colbert .
Ce sont eux désormais - huit ans après le début du réarmement naval du programmes d'armement et les plants d'opération . Avec cette réforme la marine deviens véritablement et définitivement royale note Etienne TAILLEMITE .
Colbert décrète la révision générale des commissions délivrés par les Vendôme fixe la hiérarchie . Deux charges de vice-amiraux sont créées une pour le Ponant une pour le Levant . Ces vice-amiraux sont eux-mêmes assistés de deux lieutenants généraux et de trois puis cinq chefs d'escadre . Ensuite vienne les capitaines de vaisseaux / de frégates les enseignes .
Abraham Duquesne
Duquesne véritable éminence grise du ministre en ce domaine participe activement à la reforme . La hiérarchie navale qu'il contribue à mettre en place est encor en partie celle de la marine nationale actuelle .
Pour la formation des officiers est créé à Saint - Malo un collège de marine à Rochefort et à Dieppe des école d'hydrographie . En 1670 le pays dispose d'environ 1 200 officiers de marine ce qui est comme pour les matelots assez peu ( Colbert du TERRON parle même d'une disette de cadres ) .
De plus un cops d'officiers compétents et discipliné ne se forme pas en peu d'années et bien des problèmes reste à résoudre ( à commencer par celui chronique de l'indiscipline des dits officiers…) .
Beaucoup de ces homme sont d'origine roturière . Colbert comme Richelieu en sont temps préfère les gros mariniers traditionnels ayant une longue expérience de la navigation quitte à les faire anoblir par la suite pour service rendu .
Duquesne en est le meilleur exemple malgré son caractère difficile et son protestantisme zélé . II termine marquis du QUESNES en 1681 après avoir été créé baron d'INDERET EN 1651 .
D'autres bons marins issus du commerce sont anoblis comme les deux branches de la famille Gabaret dans les années 1660 - 1670 à l'image du chevalier Paul en son temps ( 1649 ) . Colbert recrute aussi dans les régions plus terriennes issues de sa dépendance comme d'Amblimont en champagne voire à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Malte comme Tourville .
Maréchal de Tourville
Les nobles d'origine parlementaire puis de cour ne sont cependant pas absent . Néanmoins les travaux menés par Michel vergé-FRANCESCHI montre à quel point cette première marine de Louis XIV est profondément roturière .
Dernière lacune : il manque à la France l'équivalent de l'Amirauté britannique mais sans doute y a-t-il une volonté politique tant du Roi que de Colbert de ne pas se constituer une caste de commandement trop puissante réflexe compréhensible après presque cinquante ans de troubles chez les chefs militaires .
Colbert est conscient de ces faiblesses . II n'hésite pas dès 1662 à engager ses vaisseaux en Méditerranée contre les Barbaresques mais se montre beaucoup plus hésitant lorsqu'il s'agit de les envoyer contre les escadres Hollandais d'où l'importance accordée à l'alliance anglaise en 1672 .
II faudra attendre les succès de Duquesne et de Tourville en Méditerranée pour qu'il soit pleinement rassuré sur la combattivité de ses marins .
La guerre navale
Premières interventions en Méditerranée (1662 - 1669 )
L 'un des premiers objectifs militaires de Colbert est la sécurisation de la Méditerranée ce qui correspond aussi à ses objectifs économiques car il pence que c'est vers le levant que la Marine n'aligne encore qu'une poignée de vaisseaux elle est requise pour faire la chasse aux Barbaresques qui ont repris l'habitude de séjourner aux îles d'Hyères pour rançonner les côte provençale .
Les Barbaresques en Méditerranée
îles d'Hyères
Le chevalier Paul
En 1663 le chevalier Paul - un habitué de ce type de mission - lance à la tête d'une division une opération sur la Goulette ou il capture le navire amiral algérien et repousse les attaques d'une escadre tunisienne .
Mais Colbert veut aller plus loin et conçoit en 1664 le projet de passer sur la côte de Kabylie pour y installer une base navale afin d'en faire un centre pour le commerce français et de contrôle sur les Barbaresques .
Un vaisseaux français affronte deux galères barbaresques . des 1662 Colbert engage résolument sa jeune marine pour tenter de sécuriser la Méditerranée occidentale
Après reconnaissance le ports de DJIDJELLI ( aujourd'hui Jijel ) entre Alger et Tunis est choisi . II s'agit de le conquérir puis de le fortifier ce qui nécessite des moyens importants .
u ne escadre de 14 vaisseaux 8 galères et une quarantaine de transports est rassemblée sous les ordres du duc de beaufort . s'y agrège une escadre auxiliaire de 7 galères de l'ordre de saint - jean de Jérusalem . Elle embarque un corps expéditionnaire de 5 000 à 6 000 hommes .
Le 22 juillet 1664 arrive devant DJIDJELLI . le débarquement commence le lendemain . En dépit d'une vive résistance musulmane les troupes entre dans la place ou elles établisse un camps retranché en attendant la construction des fortifications . Mais dès la mi-août les français manque de vivres . de Toulon et de Marseille arrive du ravitaillement mais l'armée s'épuise à repousser les contre-attaque des Musulmans .
A l'automne Beaufort reçois des renforts mais la nourriture manque et il y a plus de 1 000 soldat malade . Le 27 octobre Beaufort quitte DJIDJELLI.
Dans la nuit du 31 le rembarquement est décidé en conseil de guerre . II est effectué avec précipitation telle qu'on laisse sur place les canon lourds à déplace ainsi qu'une partie des blessés .
Arrivés à Toulon l'escadre y trouve la peste . Elle est mise en quarantaine aux l'îles d'Hyères ou la Lune un vieux vaisseaux qui se délie complètement coule avec tout son équipage .
Le fiasco de l'expédition de DJIDJELLI doit beaucoup à la mésentente entre les marins et les soldats . Colbert essuie des sévères critiques . Louis XIV cependant passe l'éponge et garde sa confiance à Beaufort .
Duc de Beaufort
Beaufort coule de nombreux bâtiments Barbaresques devant la Goulette ville de Tunisie
Celui-ci reprend la mer l'année suivante pour combattre sur les côtes tunisiennes . Le 2 mars 1665 avec 9 vaisseaux il coule sous les murs de la Goulette de nombreux bâtiments barbaresques et tue deux chef renégats .
Le 24 août suivant avec 8 vaisseaux il est sur les côtes algériennes et attaque devant Cherchell ( en réalité c'est le chevalier Paul qui assume le plus gros de l'opération ) .
II s'empare de 3 vaisseaux à bord desquels il récupère une partie de l'artillerie abandonnée à DJIDJELLI ce qui lui permet d'affirmer que l'humiliation de l'armé précédente est vengée . Gain plus intéressant ces canonnades force Tunis à renouveler ses traités avec la France .
En 1668 c'est Alger qui signe après une mission diplomatique de Vivonne . La lute contre les Barbaresques cependant ce n'est pas terminée car ceux-ci reprenne régulièrement leur piraterie après un temps d'accalmie .
les expéditions punitives reprendront avec intensité à partir de 1680 en occupant des force importantes et quelques-uns des meilleurs marins de Louis XIV .
En 1668 la guerre de Candie entre Venise et l'Empire ottoman au sujet de la Crète entre dans sa vingt-troisième année . L'île sur laquelle avaient débarqué les Turcs était presque entièrement conquise .
Ne restait plus à Venise que le port de Candie ( aujourd'hui Héraklion) assiégé depuis 1648
Carte de l'île de Candie avec le ports Maritime d'Héraklion
En1669 la situation de la place pressée par des dizaine de milliers homme est devenue intenable malgré les exploits de la flotte vénitienne pour la ravitailler .
Venise lance un appel à l'aide dans toutes la chrétienté aussitôt relayée par le Saint-Siège le pape clément IX Sollicite Louis XIV qui hésite car la France entretient des relations cordiales avec la Sublime Porte et y dispose aussi avec les Echelles du Levant de gros intérêts commerciaux .
Mais Louis XIV ne veut pas non plus apparaitre comme tournant le dos à pays chrétien assailli par les Musulmans .
Elle se compose de 16 vaisseaux de 13 galères de 4 galiotes à rames et de nombreux transports . Elle est encore une fois mise sous le commandement du duc de Beaufort et embarque de 6 000 à 7 000 hommes de troupes auxiliaires .
Cette force conséquente du même volume que celle pour l'expédition de DJIDELLI cinq ans plus tôt est l'aide étrangère la plus importante que reçois la place assiégée dette année-là .
Le 19 juin 1669 les premiers bâtiments français sont devant Candie . Beaufort décide de prendre tout de suite l'offensive pour rompre L'encerclement turc sans attendre que les troupes embarquées sur les galères plus lentes ne soie arrivées .
L'île de Candie au jour d'Huit Héraklion
Le 25 Juin il débarque une force combinant marins et soldats et attaque par surprise de nuit à l'est de la ville . Dans un premier temps l'entreprise réussit puis elle est stoppée nette par l'explosion d'un stock de poudre Beaufort qui c'est engagé dans l'opération fait partie des morts (sont corps ne sera jamais retrouvé) Une contre-attaque turque refoule les Français et reprend le terrain conquis .
Le commandement passe à Vivonne qui cherche à mieux se concerter avec les Vénitiens .
Louis Victor Rochechouart de Mortemart duc de Vivonne
Le 3 juillet les galère arrivent et débarquent des troupes dans le ports . Un conseil de guerre franco-Vénitien décide de lancer une nouvelle attaque à l'ouest de la ville appuyée par un intense bombardement navale .
Elle débute le 25 juillet les vaisseaux français qui longent la côte tirent plus de 10 000 coups de canon mais sans grand effet sur les profonds retranchement Turcs .
L'attaque est stoppée par l'explosion du vaisseau la Thérèse (58 canon) qui prend feu au coures du bombardement .
Le vaisseaux la Thérèse de 58 canon
Les Français démoralisés et qui s'entendant mal avec les chefs Vénitiens se rembarquent le 20 août 1669 . L'intervention face aux 60 000 Turcs du vizir Köprülü était probablement trop tardive pour sauver la place .
photo du Vizir Köprülü
II n'en reste pas moins que-comme à DJIDJELLI - le commandement ne s'est guère illustré par sont efficacité .
Colbert et Louis XIV en profite pour réorganiser la direction de la flotte afin de mieux la tenir en main alors que se profile avec la Hollande une guerre d'une toute autre ampleur
Fin de la cinquième partie de l'Histoire de la marine française de Richelieu à Louis XIV